Vidéo Bretagne en Ille et Vilaine
Balades en Ille et Vilaine, le film
Ille et Vilaine 2005
Vitré :
À la rencontre de plusieurs régions, Bretagne, Anjou, Maine et Normandie, la situation de Vitré a favorisé son économie. Au 11ième siècle le système féodal se structure et pour défendre la Bretagne une ligne de défense est établie. Les Marches de Bretagne vitré en fait partie.
Au pied de la ville, la Vilaine s'écoule dans un bocage verdoyant. Les plans d'eau sont nombreux et c'est pour cette raison qu'on décrit volontiers Vitré comme un joyau architectural dans un écrin de verdure : ainsi qu'en témoigne le jardin des plantes à l'entrée de la ville.
Située sur un promontoire rocheux la face sud du château surplombe la Vilaine. C'est à la fondation de ce château que la ville dut son succès et qu'elle se développa. La forteresse est de forme triangulaire et date initialement du 11 ième siècle.
Cet imposant château présente sa façade la plus impressionnante à l'est avec un pont-levis et une porte datant du 15ème et un puissant châtelet flanqué de deux tours à Mâchicoulis dont la plus haute, La tour Laurent atteint 46m. La visite de ses tours outre l'aspect architectural permet de découvrir une collection de sculptures et de tapisseries du 16ième
La ville se développe au 13ème siècle autour de son château qui connaîtra de nombreuses modifications au cours des siècles. Vitré devient au 15ime siècle la cité des marchands d'autre mer grâce aux négociants en toiles qui déploieront leur savoir faire grâce, notamment à la domestication de la Vilaine, jusqu'aux Flandres, dans la Hanse, en Espagne et jusqu'en Amérique du Sud en passant par le port de Saint Malo.
Les maisons à pan de bois des rues de la ville close témoignent de cette richesse passée que la ville, encore de nos jours, ne cesse de rénover.
Symbole de sa prospérité Vitré reçu au 16ème siècle le parlement de Bretagne tandis que Rennes était ravagé par la peste. Jusqu'au 17ème siècle le château est aménagé en une confortable demeure qui sera celle des seigneurs à qui les Marches conféraient tout pouvoir.
Abandonné au 17ème alors que le commerce de la toile décline et que les seigneurs quittent la ville, le château tombe presque en ruine.
Il devient la propriété de la ville qui l'acheta à la famille de la Trémoille en 1820. Sa façade fut rénovée entre 1908 et 1912. Il héberge maintenant l'hôtel de ville dans la cour intérieure.
Sévigné
Le château des rochers sera pendant de nombreuses années le refuge d'où la célèbre marquise de Sévigné rédigera ses lettres à sa fille. Le musée, consacré aux portraits et objets de la marquise occupe une partie de la demeure depuis 1990.
Châteaugiron
Châteaugiron devient au 15ème siècle l'une des 9 grandes baronnies de Bretagne. La grosse tour du donjon servit d' 'hôtel de ville à la fin du 18ème siècle. Dans la rue principale de la Madeleine on découvre plusieurs maisons du 16 ème et 17 ème siècle à pan de bois, colombages et portes sculptées.
La roche aux fées.
Œuvre des fées pour les uns, refuge de dragon pour les autres, lieu de sortilèges ou de sacrifices humains, temple pour les prêtres, tombeau d'un général romain, les légendes et explications plus ou moins scientifiques ne manquent pas pour parler du site mégalithique de la Roche aux fées. Unique en son genre, long de 19 m, haut de 4m et large 6 m une légende locale ajoute qu'on ne trouve jamais le même nombre de pierre en en faisant deux fois le tour.
Fougères :
A la fin du 10ème siècle le château de Fougères ressemble à un simple donjon de bols sur un îlot rocheux. Pendant 400 ans le château va se modifier jusqu'à devenir le plus imposant des marches de Bretagne.
En l'an 1000 les Marches de Bretagne vont se couvrir de citadelles, Fougères, Vitré et Chateaubriand vont rivaliser, Fougères sera exemplaire.
Fortifié au 11ème siècle, le château fut maintes fois assiégé, ruiné et reconstruit jusqu'au 15ème siècle où il prendra sa forme définitive. La pente des murailles et leur longueur impressionnante, ses 13 tours, en font l'une des places fortes les plus importantes de France et même d'Europe.
L'enceinte principale s'étend sur 130m de Long et abrite 320 mètres de courtines.
Rajout fougères
À la fin du 13iem siècle deux grosses tours furent ajoutées, la tour gobelin et la tour mélusine.
Un siècle plus tard les mâchicoulis furent placés aux ponts stratégiqu_es. Puis au lSiem siècle, les murs de l'enceinte sont renforcés et le rempart sud reçoit deux nouvelles tours, la Françoise et la tour asque.
La ville est au sud du château, et depuis la fin du moyen âge, le cœur de la cité. Elle fourmille très tôt de marchands, d'artisans, de petites indus tries.
Grâce aux eaux du nançon, les tanneurs, teinturiers, tisserands et drapiers font la richesse et la renommée de la ville. Fougères a le monopole des draps écarlates du }$lem au iem siècle .
Les tours Raoul et Surienne, en forme de fer à cheval sont édifiées au 15ème. Elles permettent un tir nourri de 15 canonnières.
La porte notre dame donnait accès à la ville qui s'étendait au pied de la forteresse, 2 tours en protégeaient l'entrée.
Victor Hugo découvre fougères en 1836 lors d'une excursion en Bretagne. Nul doute que le château de Fougères n'ait inspiré ses écrits et ses nombreux dessins romantiques.
Balzac y demeurera aussi et y recueillera en 1828 les informations nécessaires à son premier roman de la comédie humaine.
L'ancien couvent des religieuses urbanistes datant du 17ème siècle abrite aujourd'hui les écoles de musique, de dessin. C'est aussi un lieu d'exposition d'art contemporain.
Cristallerie :
Dans cette partie de la Bretagne, on fait du verre depuis le moyen âge.
Aux portes de Fougères la forêt fournie un important gisement du matériau de base la silice, c'est à dire le sable, et le combustible, le charbon de bols.
La cristallerie de Bretagne crée en 1921 par l'abbé Bridel sous forme de coopérative, fut une des dernières verreries à fonctionner. Spécialisée à l'origine dans le verre limonadier, le verre de comptoir, l'entreprise connaît des difficultés en 1983 et se dirige vers les arts de la table, le cristallin et le cristal. Il reste en France aujourd'hui 9 cristalleries qui utilisent encore cette pratique ancestrale du soufflé bouche fait main.
L'antique forêt de fougères, qui s'étendait autrefois jusqu'au Mont St Michel abrite encore de nombreux vestiges mégalithiques. De vastes salles voûtées, cachées au fond des bois servaient à abriter les biens de la population lors des conflits. C'est aujourd'hui un vaste massif forestier de 1500 ha, fait de chênes et de hêtres.
Brocéliande
Merlin l'enchanteur, le roi Arthur, la fée Viviane, Lancelot du lac, la conquête du Graal, tant de mites et de légendes hantent la forêt de Brocéliande appelée forêt de Brézilien jusqu’à la révolution.
La forêt de Paimpont ou forêt de Brocéliande est ce qui reste d'une antique forêt qui s'étendait sur la presque totalité de la Bretagne 5000 ans avant notre ère.
C'est aujourd'hui une vaste propriété privée de 7500ha partagée entre plusieurs exploitants regroupés en une association. 600 ha appartiennent à l'Office national des forets.
Située à la limite de l'ile et Vilaine et du Morbihan, cette forêt fut un grand centre spirituel celte, accueillant dans ses clairières reculées les cérémonies druidiques.
Tréhorunteuc
Non loin du Val sans retour, L'église de Tréhorunteuc est une curiosité rare, dédiée au légendaire arthurien. Œuvre de l'abbé Gillard ce lieu est le point de départ de la renaissance et de la sauvegarde de ces légendes. L'abbé Glllard arrive en 1942 dans ce village au cœur de la forêt. Passionné par le cycle arthurien, il fait inscrire sous le porche cette phrase énigmatique, « la porte est en dedans », symbole du pèlerin qui, passant ce porche, va boire au calice de l'invisible Graal et renaitre.
Dès la fin de la guerre, l'abbé Gillard embauche 2 prisonniers allemands, Karl Rezabeck et Peter Wisdorff, peintres et ébénistes qui vont travailler durant 2 ans à l'évocation de la légende arthurienne à laquelle l'Abbé Gillard mêlera des scènes du christianisme. On y retrouvera par exemple la fée Morgane se prosternant aux pieds du christ.
En 1962 l'abbé Gillard est contraint par la maladie à se retirer. Il décèdera en 1979. Mais la légende elle continuera de vivre.
Le val sans retour
Le Val sans retour, lieu mythique où la fée morgane retenait les chevaliers infidèles est une vallée encaissée creusée dans le schiste rouge. Ce minerai de fer possède la propriété étonnante de fausser la boussole des voyageurs..
Les éléments naturels de la forêt, tels l'eau, la pierre, sont intimement liés à la légende arthurienne. Chaque lieu, où la lumière se reflète, où une pierre se dresse, est un lieu de culte. La fontaine de Jouvence ou la fontaine de Baranton mélangent ainsi croyances populaires, mythes et propriétés curatives.
L'imprudent qui oserait déverser de l'eau sur le perron de pierre de la fontaine de Baranton verrait se déchainer les orages .. Cette croyance entrainera des processions pour réclamer la pluie les années de sécheresse. Lieu où se rencontrèrent pour la première fois Merlin et la fée Viviane, l'eau de la fontaine soignerait aussi les maladies chroniques et mentales.
Tombeau de Merlin
Merlin est un héros légendaire du 5ème siècle. Fils d'un démon et d'une nonne il échappe au diable par le baptême mais ne put échapper au sort de la fée Viviane à qui il avait transmis ses secrets.
Situé dans le bois de Trécouët, le tombeau de Merlin est le vestige d'une allée couverte qui présentait encore 8 dalles jusqu'en 1892. Saccagé par des chercheurs d'un hypothétique trésor en 1894 il ne reste aujourd'hui sur ce lieu de culte que 2 dalles de schiste rouge.
Les anciens construisaient leurs sanctuaires en des lieux précis, en fonction des courants cosmiques et telluriques en utilisant l'énergie des pierres. Ils sont nombreux ces vestiges d'un âge reculés, antérieur au monde de Merlin, mais que les légendes se sont appropriées. Le tombeau des géants, le jardin des moines, l'hotié de Viviane, le tombeau des druides daté de 25000 ans av JC.
Château de Comper.
Entouré de lacs, le château de Comper est un manoir de style renaissance. A son emplacement se tenait une ancienne forteresse médiévale dont il ne reste aujourd'hui que l'enceinte.
Ce château aurait appartenu au père de Viviane. Incomprise par celui-ci qui la tenait pour niaise, merlin lui aurait construit un palais sous le lac et enseigné la magie. Elle devint ainsi la dame au lac, celle qui brandit Excalibur, l'épée magique et mythique du roi Arthur. C'est elle aussi qui sur les rives du lac enleva un jour un nourrisson qui allait devenir Lancelot du Lac.
Abbaye de Paimpont
L'abbaye de Paimpont fut construite sur l'emplacement d'un prieuré fondé en 645, bâti sur un ancien lieu de culte druidique fait d'habitations et de sanctuaires construits en terre, troncs d'arbres et branchages. Elle fut habitée par les chanoines dès le 13iem siècle jusqu'à la révolution
L'étang qui fait partie de l'espace naturel départemental s'étend autour de l'abbaye sur 50 ha.
Le château de Trécesson est le plus beau château de Brocéliande. Cette jolie demeure date du 15ème mais le lieu fut habité par des seigneurs dès le 8ème siècle. Une jolie demeure qui peut parfois prendre les allures d'un château hanté. Une jeune femme, vêtue de blanc, y fut enterrée vivante. Le seigneur, averti, la déterra et recueillit son dernier soupir. Les plaintes de la malheureuse résonnent parfois dans les tours du château quand le vent souffle au nord.
Sur la route des forges de Paimpont le château de Brocéliande face à l'étang du houx. Quelques scènes du film TESS y furent tournées par Roman Polanski.
LES FORGES DE PAIMPONT
L'activité des forges de Paimpont est ancienne. Dès le 15 et 16 ème siècle , une communauté de forgerons , spécialisés dans la fabrication d'hallebardes, arbalètes ou pics, s'installent au Gué Plélan.
Les éléments indispensables à l'activité se trouvent sur place.
La forêt procure le charbon, le minerai de fer, et les étangs, l'eau, nécessaire au fonctionnement d'un réseau hydraulique.
L'industrie est prospère jusqu'au 19ème mais la concurrence des fers anglais puis du Nord et de l'Est de la France condamne la manufacture.
Sa fermeture est définitive en 1884, son dernier chantier fut la construction du chemin de fer de l'Ille et Vilaine.
Rennes
Situé à 22 m d'altitude, à 150 km par voie d'eau de l'Atlantique, le bassin de rennes est une zone naturelle de confluence de rivières, de marais et d'étangs. C'est cette situation géographique toute particulière qui marquer l'histoire de cette ville qui ne va cesser de vouloir se hisser au rang de capitale régionale.
Rennes est traversée par la Vilaine, un fleuve côtier qui rejoint en particulier le port de Saint Malo d'où les marchandises partent à destination du monde. Pour l'acheminement des marchandises, la Vilaine sera un des premier cours d'eau à être canalisé. Le commerce et d'importantes réalisations architecturales seront donc à l'origine de l'expansion de Rennes.
Le site premier fut choisi par les romains, il y a 2000 ans, au nord de la vilaine, ils y installent la ville haute. Le bassin de Rennes, fait d'un sol argileux, va influencer l'architecture de la ville. On utilise pendant 4 siècles la technique dite de la bauge, des constructions en terre crue, sans coffrages.
La tradition des maisons à pan de bois s'explique elle aussi par la présence de forêts nombreuses autour de la ville. Une technique que l'on utilisera jusqu'au 17ime siècle et bien plus tard qu'ailleurs. Les incendies y firent d'importants dégâts mais n'entamèrent jamais l'essor de la ville.
La cité est fortifiée dès le 3ème siècle, et sera le siège d'un évêché au 5ème siècle. Résidence des ducs, elle deviendra une ville provinciale privilégiée par l'installation du parlement de Bretagne après l'annexion de celle-ci à la France.
De nouvelles enceintes sont construites au 15ème siècle.
Les portes Mordelaises avec ce châtelet à 2 tours, rares vestiges de cette époque, étaient le passage obligé des évêques et ducs de Bretagne venant se faire sacrer dans la cathédrale St Pierre. C'est dans cette cathédrale que fut aussi couronnée la duchesse Anne après sa fuite de Nantes.
Anciennement Place des manifestations médiévales, Du Guesclin y aurait d'ailleurs fait son
Place Des Lices est entourée d'immenses maisons, alliant pierre et les pans de bois. Elles appartenaient aux parlementaires.
Les halles de Jean Batiste Martelot, sur la place des Lys sont un lieu important de commerce. Ils marquent l'essor de l'architecture métallique en France.
L'église paroissiale Notre dame était autrefois l'église de l'abbaye bénédictine.
Son clocher, coiffé d'une vierge dorée, surplombe le jardin du Thabor.
Ancien verger des religieux, cet îlot de verdure de 10 Hectares au cœur de Rennes est ouvert au public depuis le 18ème siècle.
Le Jardin du tabor, au cœur de la ville fut aménagé par le célèbre paysagiste Bühler. Les espaces qui le composent allient le parc à l'anglaise et les jardins à la française.
Le parlement de Rennes résume à lui tout seul une part importante de l'histoire de la ville.
En 1564 le roi chartes 9 autorise la ville à bâtir un palais pour le parlement.
Pour le financement des travaux, les bourgeois instaurent une nouvelle taxe qui s'appliquera aux ventes de vin et de cidre vendu dans les faubourgs. La première pierre est posée en 1618.
Après plusieurs emprunts, et 36 années de travaux, le palais est achevé en 1654 et accueillera le parlement un an plus tard. Les galeries du rez-de-chaussée sont occupées par les boutiques de marchands.
En 1720 un incendie ravage plus de 900 habitations et bâtiments, mais il épargne le parlement. Un nouvel incendie dans la nuit du 4 au 5 février 1994 détruira la partie supérieure des combles jusqu'au plancher du 2ème étage. Dès l'automne, l'état s'engage sur la reconstruction et le Parlement rouvre ses portes en 1999. Il abrite aujourd'hui une cour d'appel.
Une deuxième place, au centre de Rennes reçoit la Mairie. La tour d'horloge remplace le célèbre beffroi, détruit par un incendie, qui symbolisait les franchises municipales concédées. à la ville par les Ducs.
Le Théâtre ne sera construit qu'au 19ème.
Voulant retrouver son statut de capitale régionale perdu pendant la révolution, la canalisation de la Vilaine et la construction du Palais du commerce est ordonné.
Le palais du Commerce devait être imposant pour masquer la basse ville encore peu présentable à la fin du 19ème.
Rennes est devenue aujourd'hui une ville axée sur la recherche. Elle accueille chaque année plus de 60000 étudiants. La culture y est aussi très présente avec l'organisation de grands festivals tels que les Transmusicales.
DINARD
Passage obligé vers St Malo, Dinard avant de devenir une station balnéaire , était un petit village de 450 pêcheurs.
Madame Fabers , une femme anglaise, fut attirée au 19ème par son climat et se fit construire une superbe villa. Elle fut suivi pat un riche américain entraînant à son tour la haute bourgeoisie parisienne.
L'architecture de Dinard est un mélange de tous les styles et matériaux possibles.
Le musée de la mer expose les souvenirs du célèbre commandant Charcot et de son non moins célèbre 3 mats, le Pourquoi Pas.
SAINT MALO
La prospérité de St Malo est due à ses corsaires qui, dès la fin du 17ème partaient en course contre les anglais, Ils se nommaient Duguay Trouin, Surcouf
Le château est accolé à la tour Quic en Trogne, abritant aujourd'hui le musée.
C'est Anne de Bretagne qui la fit construire et grava l'inscription « Quic en trogne, ainsi sera, tel est mon bon plaisir »
Port de commerce, de plaisance et de pêche, St Malo est le dernier à artner des navires pour la pêche morutière.
Les chalutiers ont remplacé les Terres Neuvas qui, dès le 16 ème siècle partaient pour de longs mois.
La Rance :
L'estuaire de la Rance sépare Dinard de Saint Malo. Une usine marémotrice, la première du genre au monde, y a été construite en 1961. Elle s'étend sur une largeur de 750 m. La Rance elle, rejoint Rennes et fut bien sur un élément prépondérant pour la circulation des marchandises et la prospérité des villes qui la bordent.
Saint Malo
Saint Malo, le vaisseau de Pierre, Le port des corsaires, des navigateurs au long cours, des explorateurs, aventuriers en tout genre n'a rien perdu de sa superbe. Y sont encore présents les exploits de Jacques Cartier, Duguay Trouin, Surcouf, ceux des terres - neuvas, et encore aujourd'hui ceux des aventuriers de la route du rhum.
Tour Solidor
L'histoire de cette épopée qui perdure jusqu'à nos jours et où la mer est intimement liée peut débuter par la visite de la tour Solidor.
La tour Solidor est un château du 14èmesiècle qui domine l'estuaire de la Rance du haut de ses 27m. Il a servi de prison à la révolution pour des soldats français et des prisonniers britanniques.
Aujourd'hui l'amicale internationale des capitaines cap-horniers anime ce musée et permet de découvrir grâce à des passionnés et une fabuleuse collection l'histoire belle et dramatique de l'épopée maritime à la voile.
La collection du musée est axée principalement sur l'histoire de ces grands voiliers qui au 19ème et au 20ème siècle sont allés dans le pacifique par différentes routes pour des opérations commerciales.
Parmi les précurseurs qui n'ont pas encore découvert le Cap Horn, Magellan qui va le premier en découvrir une voie d'accès a cours d'une expédition, le fameux détroit qui porte son nom. Magellan ouvrait la voie pour le Pacifique. Les néerlandais, les premiers, chercheront une autre voie que le détroit de Magellan aux mains des espagnols. Ils trouveront ce passage qu'ils prendront pour un cap, en descendant plus bas que le détroit· et l'appelleront du nom de leur port d'attache le Cap Horn.
Dès 1850 un trafic commercial important via le Cap Horn, va détrôner le détroit de Magellan.
Ce commerce va entrainer la construction de nombreux navires, rapides et résistants. Petit à petit le fer et l'acier vont remplacer le bois et le nombre de mats va augmenter jusqu'à ce que la vapeur remplace les toiles et le vent au début du 20ème siècle.
Les romains fondèrent la cité d'Alètes sur la presqu’ile. Au 6ème siècle, un moine d'Angleterre nommé Maclot vint évangéliser ses habitants. Appelé Maclou par les normands, Malo par les bretons il donna son nom à la cité fortifié pour combattre les normands
Le musée d'histoire de la ville retrace brillamment l'histoire de la course. Instituée en 1681 par Colbert, la course est l'action de courir en mer à l'abordage des navires ennemis pour renforcer la marine officielle. Ce sont ses corsaires qui feront la fortune de Saint Malo.
Parmi eux Robert Surcouf qui en fut un des premiers. Après une jeunesse indisciplinée et de nombreux voyages, aux Indes, à Madagascar, le jeune Malouin obtient le commandement d'un corsaire. Le plus célèbre de ces commandements est celui du Renard avec lequel il fit sa plus belle prise, le Kent, un navire anglais de la Compagnie des Indes.
Après 1815 à la fin des guerres de course Surcouf devient un riche armateur et s'installe dans un confortable malouinière, joyaux architecturaux qui bordent la cote.
La prospérité de St Malo est due à ses corsaires qui, dès la fin du 17ème partaient en course contre les anglais, Ils se nommaient Duguay Trouin, Surcouf
Le château est accolé à la tour Quic en Trogne, abritant aujourd'hui le musée.
C'est Anne de Bretagne qui la fit construire et grava l'inscription « Quic en trogne, ainsi sera, tel est mon bon plaisir »
Port de commerce, de plaisance et de pêche, St Malo est le dernier à armer des navires pour la pêche morutière.
Les chalutiers ont remplacé les Terres Neuvas qui, dès le 16ème siècle partaient pour de longs mois.
La pêche à la morue, le long des cotes de Terre Neuve fait la fortune de la région malouine jusqu'au début du 20ème siècle. L'équipage embarquait au début de février à bord d'un trois mats goélette pour cinq mois d'un labeur exténuant et dangereux.
Saint Malo fut détruite en 1944 par les bombardements mais les architectes la reconstruisirent à l’identique et la ville garde encore, aujourd'hui, sa silhouette inégalable.
Rothéneuf.
L'abbé Fourré, recteur de Paimpont prend sa retraite à 54 ans et quitte ses paroissiens pour venir vivre en ermite à Rothéneuf. C'est ici au bord des falaises et même sur la falaise que l'abbé va se mettre sculpter sans répit le granit.
Il s'inspire de la famille des Rothéneuf et de personnages étranges, brigands et assassins qui écumaient les cotes. Les voici gravés dans la pierre, grimaçants, riants ou pleurants, immortalisé par les mains d'un curieux abbé qui à la fin de sa vie tenait un petite cabane où il faisait payer l'entrée de son musée de pierre.
Cancale
A Cancale quand on dit qu'elles sont belles, c'est évidemment des huitres dont on parle. Cancale c'est le pays des huitres plates à la renommée certifiée mais aussi celle de la creuse beaucoup plus abondante et surtout plus exploitée. L'huitre de Cancale est une huitre de pleine mer, alimentée par l'immense baie de Saint Michel et ses nombreux courants.
Les huitres sont élevées sur des concessions louées à l'état pour 35 ans renouvelable.
L'huitre de Cancale est très réputée pour son goût particulier et iodé. Sa consommation est très importante dans la région et elles voyagent facilement jusqu'aux marchés de Paris et de Rennes. Malgré tout on aime les consommer sur place, face à la mer.
Saint Michel
Les herbus.
Au pied du mont Saint Michel, à l'ouest de celui-ci, de vastes champs recouverts lors des grandes marées, constituent une prairie naturelle où viennent paître les fameux moutons de pré salé. Il est préférable avant de s'y aventurer d'être accompagné d'un guide.
La mère Poulard
Ce petit bruit régulier que l'on entend depuis la rue, provient de l'auberge de la mère Poulard. Son histoire est intimement liée à celle du Mont et d'ailleurs de nombreuses personnalités y ont laissé trace de leur passage. Ici c'est une simple omelette que l'on vient manger. Une omelette unique dont le secret tient au savoir faire d'une dame Poulard venue s'installer sur le Mont en qualité de femme de chambre.
Histoire :
Dès le 6ème siècle, le Mont Tombe, comme on l'appelle alors, attire des ermites chrétiens. En l'An 708 un évêque d'Avranches, vit plusieurs fois en songe l'archange Saint Michel qui lui demanda d'édifier une petite chapelle au pied du Mont. Dès lors le Mont Saint Michel devient un lieu de pèlerinage.
L'abbaye qui surplombe le Mont sur plusieurs niveaux est formée d'édifices juxtaposés du 10 au 16ème siècle. Les fameux escaliers qui y mènent peuvent décourager de nombreux visiteurs. Mais le spectacle en vaut la peine.
La baie
La baie du mont Saint Michel s'étend sur 30 000 ha de vasière. Elle va être l'objet d'un important chantier qui vise à enrayer l'ensablement du mont et à lui restituer son caractère ilien. La baie est réputée pour la vitesse de la montée de la mer mais aussi pour ses sables mouvants. Et pour une fois ce n'est pas une légende. Ici, il vaut mieux être accompagné d'un bon guide.
Tombelaine
Le Mont Tombelaine appelé aussi le Pic de la Folie, se trouve à quelques heures de marche dans un sable gluant , la tangue. Tombelaine est une île sauvage peuplée d'oiseaux et de légendes. Son ilot rocheux est plus vaste que celui du Mont Saint Michel. Un vrai poste avancé dans cette baie où la vitesse de remontée de la mer est légendaire.
FORGES DEP AIMPONT
L'activité des forges de Paimpont est ancienne. Dès le 15 et 16 ème siècle , une communauté de forgerons , spécialisés dans la fabrication d'hallebardes, arbalètes ou pics, s'installent au Gué Plélan.
Les éléments indispensables à l'activité se trouvent sur place.
La forêt procure le charbon, le minerai de fer, et les étangs, l'eau, nécessaire au fonctionnement d'un réseau hydraulique.
L'industrie est prospère jusqu'au 19ème mais la concurrence des fers anglais puis du Nord et de l'Est de la France condamne la manufacture.
Sa fermeture est définitive en 1884, son dernier chantier fut la construction du chemin de fer de l'Ille et Vilaine.