Film Crozon Camaret Vidéo Bretagne La presqu'île de Crozon

F  Vidéo Crozon Camaret film Bretagne La presqu'île de Crozon

Balades en presqu'ile de Crozon, le film

Camaret

Commentaire vidéo de  la Presqu’ile de Crozon

Notre balade en presqu'île de Crozon débute à travers la rade de Brest là où l'Aulne, l'un des fleuves majeurs de Bretagne, serpente majestueusement la campagne finistérienne. Cette partie maritime du fleuve, empruntée jadis par nos ancêtres, nous permet de rejoindre Châteaulin, chef-lieu de Canton par le petit bourg de Port Launay. Les ardoisières, la pêcherie de saumons et les activités agricoles sont à l'origine du développement de la ville.

A l'embouchure de l'Aulne, la petite commune de Landévennec et son abbaye est une étape incontournable pour ceux qui se laisseraient convaincre par une descente du fleuve.

Ici, des Bénédictins poursuivent la vie monastique implantée par Saint Guénolé. Un musée aménagé sur le site de l'ancienne abbaye présente quinze siècles d'histoire.

Dominant les boucles formées par !'Aulne à travers le centre-Finistère, le Ménez-Hom constitue également un attrait spectaculaire du patrimoine naturel local. Haut de plus de 330 m, ce point culminant des Montagnes Noires offre un panorama inégalable sur la baie de Douarnenez et la rade de Brest.

Un sentier démarrant au sommet du Ménez-Hom part vers l'Est et mène au tombeau du roi Marc'h. Ce dernier, héros malheureux de la légende de Tristant et Yseult, parcourait les landes du Ménez-Hom. Son tombeau se trouverait sur le flanc de la montagne, protégé par un amoncellement de pierres.

Pour les inconditionnels de sensations fortes, le Ménez-Hom est l'endroit rêvé · pour pratiquer le parapente. Le lieu est aussi un sommet particulièrement apprécié des cyclistes et des fondus d'aéromodélisme.

Depuis 1959, le 15 août, a lieu une fête folklorique sur ce point culminant. C'est le festival du Ménez-Hom. Cet événement célèbre la montagne et perpétue la tradition locale le temps d'une journée.li a lieu le même jour que le Grand pardon de la chapelle Sainte Marie du Ménez-Hom, chapelle située en contrebas du dit sommet.

La chapelle Sainte Marie du Ménez-Hom est un point de passage obligé pour le visiteur. L'édifice est doté d'un petit enclos paroissial. L'intérieur de la chapelle abrite un magnifique retable, considéré comme l'un des plus beaux de la Cornouaille Par le passé, la chapelle fût le théâtre de rencontres des paysans et des marchands parfois venus de loin, lors des foires qui y avaient lieu quatre fois par an. Chacun des échanges était taxé au profit de la chapelle, ce qui explique les nombreux remaniements architecturaux. Sainte Marie du Ménez-Hom, consacrée à la Vierge, était par aiUeurs un lieu sacré de pèlerinage, et les offrandes étaient nombreuses.

Située sur les contreforts du Ménez-Hom, l'église d'Argol, qui de 1575, apparaît également comme un édifice religieux remarquable. Son arc de triomphe classé est particulièrement intéressant.

La statue monumentale du roi Gradlon constitue aussi une curiosité. Cette sculpture de l'artisan breton Patrick Le Goarnic mesure trois mètres de long pour un poids de trois tonnes.

La maison des vieux métiers vivants d'Argol regroupe une quinzaine d'ateliers présentant les métiers et activités d'autrefois.

Plu s à l'Ouest, en bordure de la rade de Brest suivons en direction  de la partie occidentale de la presqu’île de Crozon  par la commune de Lanvéoc. La proximité de la rade et de la marine Nationale est à l'origine du développement du bourg.

Près de Lanvéoc, Le Fret est le plus modeste des ports de la presqu'île. C'est pourtant de ce petit port que l'on peut embarquer vers la ville de Brest qui se dresse en face à l'horizon.

A l'ouest du Fret, notre chemin croise l'ile Longue. La destinée de cette presqu'île de la rade de Brest bascule en 1965 lors de la venue du général de Gaulle qui va décider de transformer l'ile Longue en base opérationnelle des sous-marins nucléaires lanceurs d'engins français.

Formée par la pointe des Espagnols et l'île Longue, la baie de Roscanvel abrite plusieurs petites îles. L'île du Renard, reliée à la presqu'île par un petit bout de terre, l'île de Trébéron et l'île aux Morts sont le terrain d'entrainement des célèbres commandos de marine.

La suite de notre ballade nous mène à la pointe des Espagnols. L'extrémité de cette nouvelle presqu'île offre un point de vue privilégié sur la ville de Brest. La pointe ferme la rade de Brest en formant un goulet.

En 1594, les Espagnols débarquèrent sur la dite presqu'île et n'en furent délogés qu'après d'âpres combats. C'est de cette période que la pointe tire son nom actuel.

Du fait de sa situation stratégique, la Presqu'île fourmille de sites militaires historiques, construits entre le 17ème et le 20 ème siècle : témoins de l'histoire, les forts de Vauban côtoient les blockhaus de la Seconde Guerre mondiale.

En quittant la pointe des Espagnols en direction du Sud, nous rejoignons Camaret.

Symbole du riche patrimoine historique de Camaret, la tour Vauban figure depuis 2008 sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.

Ces images d'archive en super 8 témoignent de la vitalité passée du port de pêche. Si pendant plusieurs siècles Camaret va tirer sa prospérité de la pêche à la sardine, une crise liée à une rareté de la ressource survient et oblige les pêcheurs à s'orienter vers la langouste au début XXème siècle. En 1960, la ville est le premier port langoustier d'Europe.

La pêche au thon contribue aussi à l'essor de Camaret qui vit alors au rythme de l'arrivée des embarcations.

Le cimetière à bateaux qui s'étend à proximité de la chapelle nous rappelle la grande importance des activités de pêche par le passé. Les épaves viennent signaler aux visiteurs que l'histoire de Camaret est étroitement liée à la mer.

On n'a qu'une vague idée des premiers groupements humains aux environs de Camaret, mais les alignements de Lagatjar prouvent que cette région était déjà habitée il y a des millénaires.

La seconde moitié du XIXème siècle marque pour Camaret le début d'une existence artistique et littéraire. Parmi ces artistes on peut citer le peintre Eugène Boudin ou le poète Saint Pol Roux qui construit en 1905 face à la mer un manoir dont il ne reste aujourd'hui que quelques tourelles en ruine.

Non loin de là, au sommet d'une abrupte falaise, se dresse le musée du Mémorial de la Bataille de l'Atlantique. Ce lieu de mémoire nous rappelle que pendant la dernière guerre 45000 marins du commerce de toutes nations ont disparu avec leurs 5125 navires.

A quelques encablures de ce lieu de mémoire, la pointe de Pen Hir et ses fameux tas de pois marque l'extrémité occidentale de la presqu'île de Crozon.

Les abruptes falaises qui plongent littéralement dans la mer font le bonheur des escaladeurs.

La pointe de Pen Hir est le lieu privilégié pour observer le défilé de bateaux qui a lieu toutes les quatre années de Brest jusqu'à Douarnenez. Cette fête maritime internationalement reconnue est l'occasion pour les amoureux de bateaux de contempler les plus fameuses embarcations à voile en provenance des quatre coins du monde. La pointe de Pen Hir accueille alors des milliers de visiteurs estomaqués par ce spectacle grandeur nature qui rassemble autour d'une même passion pour la mer.

Pouvait-on imaginer meilleur décor que les majestueuses falaises de Pen Hir pour voir défiler un tel rassemblement de bateaux à voile ?

En quittant la pointe de Pen Hir en direction de l'anse de Dinan, le château de Dinan apparaît comme posé sur l'horizon. Cette formation rocheuse est percée d'une arche naturelle qui fait office de pont-levis.

Les plages de l'anse de Dinan, entre Pen Hir et le cap de la chèvre font chaque année le bonheur des estivants.

En direction du Cap de la Chèvre, la plage de la Palue est un spot de surf apprécié. La houle d'Ouest qui vient déferler sur la plage ravît particulièrement les surfeurs.

Plus au Sud, le cap de la Chèvre est l'extrémité méridionale de la presqu'île de Crozon. Le sémaphore bâtit à l'extrémité du cap est un élément important de la navigation locale.

Constitué de lande, de bruyère et de pins maritimes, le cap a conservé un aspect sauvage. Les petites criques cachées entre les hautes falaises offrent aux randonneurs un dépaysement total.

Les villages aux petites maisons typiques constituent également un atout charme du cap de la Chèvre.

En continuant notre remontée vers Crozon, le long de la façade orientale du Cap de la Chèvre, notre chemin croise Morgat. Ancien petit port sardinier au fond de la Baie de Douarnenez, Morgat a vu dès la fin du dix-neuvième siècle de riches industriels et banquiers venir chercher un havre de paix à l'ouest de la Bretagne. De cette époque, le front de mer en garde encore les témoignages avec notamment le Grand Hôtel de la Mer, véritable chef d'œuvre architectural du début du vingtième siècle.

La visite en vedette des grottes marines de Morgat permet d'admirer la fabuleuse action d'érosion de la mer sur les falaises de schiste.

A deux pas de la station balnéaire de Morgat, Crozon et son église ravissent les amoureux de patrimoine religieux. Le retable aux 10 000 martyrs de l'église Saint-Pierre est particulièrement remarquable. Réalisé en chêne sculpté par des artistes de la région, ce retable du XVIe siècle représente le martyre par crucifixion de soldats chrétiens sur le mont Ararat en Arménie, en 120 après Jésus-Christ.

Chaque mois d'août, la commune s'embrase au moment  du festival du bout du monde. Ce festival attire tous les ans un public à la recherche de sonorités du monde entier.

En longeant la baie de Douarnenez, en direction de la partie Est de la presqu'île de Crozon, l'ile de l'Aber et son fort de granit et  de grès signé Vauban sont accessibles à pied à marée basse.

Erigé en bordure de l'Aber en 1839, un four à chaux faisait partie d'un réseau économique local de production de chaux et de briques.

En poursuivant notre route le long de la côte, la large plage de Trez Bellec, coincée entre deux hautes falaises aux portes de la presqu'île de Crozon, est appréciée des estivants.

Plus au Sud, la plage de Pentrez est l'une des plus grandes et belles plages de sable fin de la baie de Douarnenez.

La large étendue sableuse offre aux chars à voile un terrain de jeu idéal. En s'éloignant de la côte en direction des premiers contreforts du Ménez­Hom, en Plomodiern, un ermitage était la résidence de saint Corentin et une fontaine contenait un poisson extraordinaire. A chaque repas, l'ermite en mangeait un morceau et le poisson se reconstituait. Le roi Gradlon en profita lors d'une chasse et en récompense fit de saint Corentin le premier évêque de Quimper.

En poursuivant notre itinéraire vers le sud le long du trait de côte, les longues plages de Ste Anne La Palud et de Kervel nous offrent de remarquables panoramas sur la baie de Douarnenez. Elles sont particulièrement prisées par les estivants dès l'arrivée des beaux jours.

A quelques centaines de mètres de la côte, la chapelle de Ste Anne La Palud, célèbre pour son traditionnel pardon, dépendait jusqu'à la Révolution française de l'abbaye de Landévennec. On prétend que la chapelle remonte au temps de Saint Guénolé. Une pierre de l'édifice, reconstruit au XVIème siècle notamment, datait de 1419.

La chapelle accueille chaque année, pour le dernier week-end du mois d'août, l'un des pardons les plus importants de Bretagne. D'après la tradition, le pèlerinage de Ste Anne La Palud aurait été établi au début du VIème siècle par saint Corentin et saint Guénolé sur un terrain offert à Sainte Anne par le roi Gradlon suite à la submersion de la ville d'ls. Le pardon a pris son essart dans la seconde moitié du XVIIIème siècle.

Autre terre de pèlerinage, Locronan, la petite cité de caractère perchée à flanc de colline, abrite une multitude de richesses patrimoniales. Dès le XVe siècle, le chanvre fleurit à peu près partout dans la région de Locronan. De cette production naît une industrie de la toile à voile qui va ai e prospérer la petite cité. Les toiles équipent alors les navires de la Royale o de la Compagnie des Indes.

L'important patrimoine architectural de la cité, préservé très précocement, a permis à Locronan d'accueillir plusieurs tournages de films comme Tess de Roman Polanski, Chouans de Philippe de Broca un long dimanche de fiançailles de ou encore la série « l'épervier », l'adaptation télévisuelle de la célèbre bande dessinée e Patrice Pellerin Jean-Pierre Jeunet.

L'église Saint-Ronan, édifiée entre 1430 e 1480 avec l'aide des donations des Ducs de Bretagne, et la petite chapelle du Penity attenante à celle-ci offrent par ailleurs aux visiteurs un riche patrimoine religieux. Les deux édifices, qui se tiennent côte à côte, possède un intérieur commun. La chapelle du Pénity, édifiée au XVlème siècle, abrite le gisant de Saint-Ronan. Le saint est sculpté dans la pierre noire de Kersanton. Il tient une crosse dans la main gauche avec laquelle il transperce la gueule d'un monstre placé à ses pieds. De l'autre main, il fait le geste de la bénédiction.

Toutes les six années, la petite cité de caractère vit au rythme de la Grande Troménie.

Durant cet événement en mémoire de Saint Ronan, les pèlerins suivent sur 12 km un cortège formé par les bannières des communes environnantes portées tout au long du trajet par les habitants revêtant pour l'occasion le costume traditionnel breton.

Le parcours fait le tour de la montagne de Locronan, montagne près de laquelle la petite cité s'est développée.

Bien que le rituel contemporain de la Troménie soit éminemment catholique, son circuit aurait des racines celtiques.

Chaque année, durant le deuxième dimanche de juillet, la Petite Troménie entretient également la ferveur religieuse autour des reliques de Saint Ronan. Certes, le parcours de 6 km est plus modeste que celui de la Grande Troménie, cependant, le spectacle de ces hommes et de ces femmes en costume, de ces bannières brodées de soie et d'or et de ces chants bretons qui retentissent dans la campagne locronanaise est à chaque fois aussi fort.

La tradition orale contemporaine veut que Saint Ronan, ermite irlandais, parcourait chaque jour en pénitence le circuit de la Petite Troménie, et chaque dimanche celui de la grande.