En baie de Concarneau
Commentaire du film
Pêche à la coquille Saint-Jacques sur le Jalousie à Concarneau.
Il fait froid ce matin du 8 décembre, quand, à 7 heures, Claude Quilliec met le pied sur le ponton menant à son bateau, le jalousie. En réalité il a gelé cette nuit, et, le verglas sur la route de beg Meil l’atteste. De nombreuses voitures au fossé, l’ont incité à la prudence.
En l’attendant, David, son matelot, qui habite Concarneau, a mis le moteur en route et préparé le bateau.
Le Jalousie est un bateau bois de 10,70 m, propulsé par un Diesel Volvo de 245 CV. Il possède un matériel de bord électronique extrêmement sophistiqué. Claude Quilliec a devant lui un GPS, Global Positioning System de navigation par satellite, un micro-ordinateur, le radar, les radios VHF, le sondeur…Autant d’appareils qu’il contrôle chaque matin.
Il est 8 heures. Plusieurs bateaux ont déjà pris la mer, mais malgré son retard, Claude Quilliec rattrape le temps perdu. Il ne lui faut guère de temps pour quitter le port et dépasser les murailles de la ville Close, la célèbre forteresse bâtie par Vauban.
Les quartiers maritimes de Concarneau et du Guilvinec compte quarante coquilliers titulaires d’une licence, une vingtaine d’entre eux exploitant principalement le gisement de la baie de Concarneau. Claude met cap face à la plage du Cabellou, à environ 15 minutes de route, sur des fonds de 10 à 15 m.
Agé de 55 ans, Claude Quilliec est proche de la retraite. C’est un pêcheur très expérimenté, qui, comme de nombreux marins, a appris le métier avec son père dès l’âge de 15 ans. Il a longtemps pratiqué la pêche aux casiers et aux filets, avant de se consacrer à la coquille et à la langoustine.
La campagne de la coquille Saint-Jacques, fait l’objet d’une réglementation précise destinée à préserver la ressource. Elle commence début septembre en Baie de Concarneau, pour s’achever fin février.
Les plans de pêche des jours précédents sont enregistrés sur l’ordinateur de bord. Ils permettent grâce aux logiciels et GPS de retrouver, à quelques mètres près, les meilleurs secteurs d’exploitation. L’instrument circulaire rouge fixé devant Claude est un compas de navigation, une boussole adaptée aux navires.
A cette époque de la campagne la pêche est autorisée de 9 heures à 14 heures. Les dragues sont mises à l’eau après avoir été positionnées à l’aide d’une gaffe. D’un poids de 250 kg, elles sont encombrantes et d’un maniement difficile. Les accidents ne sont pas rares.
Là on va faire un petit quart d’heure pour voir. Parfois on fait 20, 25 minutes. Cela dépend des fonds…ici il n’y a pas d’eau : 13 ou 15 mètres à peine.
Un seul bateau, le Tzigane a précédé le Jalousie sur zone. Chaque manœuvre est effctuée prudemment afin d’éviter toute collision.
Grâce à sa connaissance du métier, le patron doit savoir apprécier rapidement le comportement des dragues sur le fond. Après une quinzaine de minutes, Claude décide d’effectuer un premier contrôle.
Il constate que le secteur est colonisé par de nombreuses étoiles de mer.
Elle a 3 ans…3ans ou 3 ans et demi, elle fait la taille.
…3 ans aussi, 3 ans et demi même.
Les dragues sont immédiatement, filées, c'est à dire remises à l'eau. David règle les freins puis procède à un premier nettoyage et à un tri sommaire de la pêche. Les coquilles inférieures à la taille légale de 102 millimètres sont immédiatement remises à l'eau. Cette taille varie suivant les régions. Pour la baie de Saint-Brieuc, par exemple, elle est de 1-30 millimètres.
La manche à eau, un gros tuyau d'arrosage pompant de l'eau de mer, lave les coquilles du sable qui y adhère encore. Ce premier nettoyage facilite le travail de préparation consistant à les débarrasser des différents agrégats calcaires ou d'animaux marins qui s'y sont fixés. Le calibreur, une jauge en acier inoxydable, permet de détacher aisément les crépidules, des mollusques comestibles, semblant apprécier particulièrement la compagnie des coquilles saint-Jacques.
Chaque trait dure environ 20 mn, durant lesquelles les dragues, écartées 1'une de l'autre de 5 m, fouillent les fonds sablonneux.
Un câble enroulé sur le guindeau, la poulie du treuil, permet de relever l'appareil.
Les prises ne lui convenant pas, Claude décide de gagner une autre zone de pêche.
Alors que David entame le nouveau tri, il fait route vers un point plus éloigné de la côte, face à la pointe de Trévignon.
Une vingtaine de navires se sont déjà donné rendez-vous à cet endroit où les fonds, plus variés, atteignent de 20 à 30 mètres.
Certains bateaux, tels celui-ci, utilisent une technique de dragage un peu différente. Ils traînent en effet leurs appareils par l'arrière et non sur les côtés comme le Jalousie. La technique est plus récente et rend la manœuvre moins difficile, surtout par mauvais temps.
La présence de nombreux navires sur zone exige une attention et une prudence de tous les instants. Un abordage, dans ces conditions, aurait des conséquences tragiques. Par convention et pour des raisons de sécurité la flottille manœuvre toujours sur le côté bâbord, la gauche des navires.
Bien que les marins étant tous des professionnels aguerris, chaque patron à la barre inspecte constamment l'horizon.
Ces images sont d'ailleurs caractéristiques de deux navires faisant route de collision. Il faut de la mâîtrise et de l'expérience pour apprécier les distances et anticiper sur les manœuvres des confrères.
Claude fait remettre les dragues à l'eau. Chacune d'entre elle pesant 250 kg, leur manipulation est difficile et dangereuse. Les accidents ne sont pas rares.
La manipulation est délicate et difficile, une drague pesant près de 150 kg.
Le treuil principal, dont la capacité est d'environ 150 m de câble d'acier de 40 mm laisse filer une longueur de 50 mètres avant que la drague n'accroche solidement le fond.
Le câble, généralement appelé fune, est guidé par une poulie d'acier, le réa. Celui-ci doit être capable de supporter une tension extrêmement importante.
Le frein, ce volant rouge, est un élément fondamental pour le réglage du travail de dragage.
Malgré son aspect un peu rustique, son serrage doit être contrôlé. C'est de lui, en eff`et, que va dépendre le jeu du câble lors de la traction des appareils. Trop lâche, il n'assure plus son rôle et les dragues glissent au hasard sur le fond. Trop tendu et en cas de croche dans la roche, il risque de se rompre, se transformant alors en un redoutable et dangereux fouet d'acier.
Larguées sur les côtés ou à l'arrière du navire, les drague viennent se poser sur le fond. Leurs dents ratissent le sable à la recherche des coquilles. La coquille saint-Jacques, de son nom scientifique « Pecten maximus », est un délicieux mollusque bivalve lamellibranche appartenant à la famille des Pectinidés. Elle se nourrit exclusivement de déUris d'algues et de végétaux, de plancton.Hermaphrodite, la coquille saint-Jacques vit généralement dans des fonds de 15 à 50 mètres. La coquille de la baie de Concarneau, qui possède un appendice rouge en forme de croissant est dite coraillée. Cet appendice est un des organes sexuels de la coquille. Si la saint-Jacques s'enfouit dans le sable sur la partie convexe de sa valve, quand elle se déplace c'est en chassant puissamment l'eau contenue entre ses valves. On remarque sur les valves des anneaux de couleur plus sombre, représentant les différents stades de croissance. I1 faut environ trois ans pour qu'une coquille saint-Jacques atteigne sa taille marchande.
On aperçoit ici le corail dans l'entrebaillement des valves.
Le trait de 20 mn achevé les dragues sont une nouvelle fois embarquées.
La manœuvre s'effectue au treuil et au palan, le sac métallique étant tenu par un crochet. L'intérêt de la drague est son poids important permettant aux dents de s'enfoncer dans les sédiments.
Les dragues sont maintenues quelques instants le long de la lisse -les flancs- du bateau. La vitesse du navire permet d'éliminer le plus gros des déchets sédimentaires ramenés à la surface.
On voit très bien sur ces images l'opération réalisée par Claude d'enroulement du câble sur le guindeau du treuil. La remontée est commandée de la passerelle grâce aux manettes situées sur les côtés. Elles sont de couleur rouge pour l'accélération, noire pour la marche avant et arrière.
Le sac métallique de la drague est accroché au palan par un crochet permettant de la positionner parallèlement à la lisse.
Les dents d'acier sont engagées dans un rail métallique, un appui très résistant servant de support au renversement de l'appareil.
L'enroulement du câble sur le guindeau tire le sac vers le haut et fait basculer la pêche sur le pont.
Le câble, généralement appelé fune, est guidé par une poulie d'acier, le réa. Celui-ci doit être capable de supporter une tension extrêmement importante.
Le frein, ce volant rouge, est un élément fondamental pour le réglage du travail de dragage.
Malgré son aspect un peu rustique, son serrage doit être contrôlé. C'est de lui, en effet, que va dépendre le jeu du câble lors de la traction des appareils. Trop lâche, il n'assure plus son rôle et les dragues glissent au hasard sur le fond. Trop tendu et en cas de croche dans la roche, il risque de se rompre, se transformant alors en un redoutable et dangereux fouet d'acier.
Larguées sur les côtés ou à l'arrière du navire, les drague viennent se poser sur le fond. S Leurs dents ratissent le sable à la recherche des coquilles. La coquille saint-Jacques, de son nom scientifique « Pecten maximus », est un délicieux mollusque bivalve lamellibranche appartenant à la famille des Pectinidés. Elle se nourrit exclusivement de déUris d'algues et de végétaux, de plancton.Hermaphrodite, la coquille saint-Jacques vit généralement dans des fonds de 15 à 50 mètres. La coquille de la baie de Concarneau, qui possède un appendice rouge en forme de croissant est dite coraillée. Cet appendice est un des organes sexuels de la coquille. Si la saint-Jacques s'enfouit dans le sable sur la partie convexe de sa valve, quand elle se déplace c'est en chassant puissamment l'eau contenue entre ses valves. On remarque sur les valves des anneaux de couleur plus sombre, représentant les différents stades de croissance. I1 faut environ trois ans pour qu'une coquille saint-Jacques atteigne sa taille marchande.
On aperçoit ici le corail dans l'entrebaillement des valves.
Le trait de 20 mn achevé les dragues sont une nouvelle fois embarquées.
La manœuvre s'effectue au treuil et au palan, le sac métallique étant tenu par un crochet. L'intérêt de la drague est son poids important permettant aux dents de s'enfoncer dans les sédiments.
Les dragues sont maintenues quelques instants le long de la lisse -les flancs- du bateau. La vitesse du navire permet d'éliminer le plus gros des déchets sédimentaires ramenés à la surface.
On voit très bien ces images l'opération réalisée par Claude d'enroulement du câble sur le guindeau du treuil. La remontée est commandée de la passerelle grâce aux manettes situées sur les côtés. Elles sont de couleur rouge pour l'accélération, noire pour la marche avant et arrière.
Le sac métallique de la drague est accroché au palan par un crochet permettant de'a positionner parallèlement à la lisse.
Les dents d'acier sont engagées dans un rail métallique, un appui très résistant servant de support au renversement de l'appareil.
L'enroulement du câble sur le guindeau tire le sac vers le haut et fait basculer la pêche sur le pont.
La drague mesure 1,80 m de large et répond à des normes précises imposées par la législation.
Elle possède 18 dents de 12 cm écartées de 9 cm. Malgré leur solidité, certaines se brisent sur les accidents du fond.
… « allez »
Le serrage du frein est, une nouvelle fois, déterminant pour la suite de la pêche.
Il faut une bonne expérience pour « sentir le fond et maîtriser la tension du câble.
David contrôle le réglage sur le volant bâbord, celui de gauche en terme de marine. Celui de droite étant celui de tribord.
Claude, qui partage son temps entre le pont et la passerelle étudie son plan de pêche tout en surveillant la navigation.
Entre chaque virage de drague le travail sur le pont se poursuit.
Il est 13 h 5O, la journée de pêche est pratiquement achevée.
Dans chaque bateau les marins procèdent aux mêmes opérations destinées à terminer le dernier trait.
Avant d'être définitivement embarquées, les dragues traînent une dernière fois en surface pour éliminer le sable, les cailloux, la vase.
Les fonds sablonneux abritent également des populations de poissons plats, dont ces deux soles sont de beaux spécimens.
« Bon, après c’est fini… »
La pêche est fermée jusqu'au lendemain. A la radio, Claude échange les impressions de la journée avec ses confrères.
David, quant à lui, suivant une étonnante habitude, s'allonge sur le pont pour le dernier tri.
L'âge des coquilles est relativement aisé à estimer comme l'explique Claude. Celle-ci, par exemple, possède trois stries de croissance, ce qui lui donne environ 3 ans et demi.
Les pièces inférieures à la taille retrouvent systématiquement leur milieu naturel.
La pêche est soigneusement rangée par calibres dans des bacs et des caisses.
Il est l'heure du retour. Le port est à environ trois quarts d'heure de route. Cap sur Concarneau.
Toute la flottille a mis la barre vers la côte, dont on aperçoit les premiers profils à l'horizon.
La tension des heures de pêche tombe un peu sur le chemin du retour. Si c'est traditionnellement l'occasion de communiquer par radio entre marins, la prudence demeure de rigueur.
Voilà Concarneau. Comme l'exigent les instructions nautiques d'entrée de port la balise verte est laissée à tribord.
La ville close apparaît en plein jour comme une forteresse majestueuse et impressionnante. Elle est, affirme-t-on, le monument historique le plus visité d'Europe. On remarque à bâbord la balise rouge surmontée de capteurs solaires destinés à alimenter son éclairage de nuit.
24-10 Le port de pêche est là, avec la criée.
24- 10 Le patron de l'Eridan range son bateau dans les règles de l'art, bientôt suivi de Claude Quilliec.
24-39 La criée, réservée aux seuls professionnels, est un endroit où se manipulent et s'échangent des milliers de tonnes de produits de la mer: poissons, crustacés, coquillages.
24-55 Claude pèse et conditionne sa pêche du jour, environ 300 kg, par lots d'une quinzaine de kg.
Les caisses sont transportées sur le lieu de vente et mises à la disposition des acheteurs professionnels.
Chaque caisse est recouverte d'un film protecteur normalisé. Une pancarte, destinée à enregistrer les achats, porte le nom du bateau. Une étiquette sanitaire de couleur bleue garanti la qualité du produit.
La journée est finie. Il fait heureusement un peu moins froid cet après-midi.
Jalousie libère le quai de criée et va rejoindre son mouillage au fond du port
Mais alors, et nos Saint-Jacques ?
Elle ont rendez-vous de l'autre côté de la rade, au restaurant... La Coquille.
Au menu d'aujourd'hui, une coquille saint- Jacques aux poireaux et au cidre.
Suivez le chef...
Une échalote, la valeur de deux poireaux par personne, et suivant ce que l’on fait, si on fait un plat d’entrée, on va se limiter à trois coquilles St Jacques par personne. Si l’on fait un plat principal, on va en mettre un peu plus.
Bien nettoyer le poireau, bien le fendre pour enlever la terre et le cuire à l’eau traditionnellement.
Cuisson, 1 quart d’heure à 20 minutes. En piquant la pointe du couteau dans le produit, on sait tout de suite si il est cuit.
Petite chose importante pour les coquilles St Jacques : après avoir ébarber c’est d’enlever le petit bout de cartilage qu’il y a ici parcequ’à la cuisson ce bout de cartilage devient caoutchouteux et n’est pas bon du tout à la consommation0
…on va le faire pour 2 personnes, on va faire 4 St Jacques chacun.
Après la cuisson on coupe les poireaux en 2 ou 3.
On hache assez fin l’échalotte pour qu’on ne ressente pas de trop son goût dans la sauce, ni son craquant.
Dans une poêle juste un fond d’huile, bien chauffer la poêle pour saisir le produit au départ et ralentir la cuisson.
- De l’huile, pas du beurre ?
Non, le beurre risque de brûler et d’apporter un goût à la sauce.
Voilà, 3 minutes de chaque cotés, c’est un peu en fonction de la taille de la noix de Saint Jacques.
On n’est pas obligé de saler…un petit coup de moulin.
Une fois qu’on les a retournés, un petit coup de sel et un petit coup de moulin.
En fin de cuisson on va rajouter les bâtonnets de poireaux dans la poêle pour les réchauffer.
En fin de cuisson on dresse les assiettes.
…C’est ce qu’on appelle les sucs, c’est ce qui donne le petit goût en plus à la sauce.
En fin de cuisson on met les échalotes, on fait suer 10 secondes sans coloration.
On déglace avec du vinaigre blanc ou du vinaigre de cidre et on récupère les sucs pour donner du goût.